mardi 11 avril 2017

Les Iles Vierges…ou un récif entre les bouées…

Les Iles Vierges…ou un récif entre les bouées…

     Nous partons vers 18h30 avant que la nuit tombe de Marigot (Saint Martin). Avant de partir, nous passons à la pompe pour faire le plein de gasoil et d’eau. La facture arrive : 30€! pour 200 litres de gasoil et 250 d’eau. C’est incroyablement peu cher ! En fait le charmant garçon a fait une petite erreur. Il a juste oublié un zéro et nous a compté 20 litres de gasoil… Tant mieux pour nous, nous espérons juste que ça ne lui portera pas tort car il est vraiment très sympathique.        
      Comme d’habitude pour une navigation de nuit, le repas sera des pâtes fraîches : rapide, facile à faire et à digérer. Je pars me coucher juste après le repas pour pouvoir dormir avant mon quart de 2h du matin. Toujours le même rituel. 
Je me réveille vers 1h… et repars vite m’allonger pour profiter de ma dernière heure de sommeil. Je me rendors sur le champs même si le bateau bouge pas mal… Je me suis trop habituée au calme plat des nuits aux mouillages. Puis vers 5h30, je saute de ma couchette car Cédric ne m’a pas réveillée, je suis quasi sure qu’il s’est endormi! Et bien pas du tout, il a tout simplement pris plaisir à naviguer en solo et s’est fait ses largages de ris  et empannages tout seul ! Ce n’est pas pour me déplaire, j’arrive aux Iles Vierges en pleine forme après cette nav de nuit qui a été géniale paraît-il!
       Nous décidons d’arriver sur Virgin Gorda par la passe d’Eustatia Sound, une petite passe balisée au milieu de la barrière de corail. Elle est peu fréquentée car assez étroite et peu profonde, il ne faut pas se rater mais normalement pas de problème avec un dériveur. L’arrivée est magnifique, les enfants se placent à l’avant pour surveiller les changement de couleur de l’eau et d’éventuelles « patates de corail » non répertoriées mais cette fois-ci tout va bien. Nous avançons dans 2,5 à 3 mètres d’eau transparente aux couleurs vertes et turquoise  ( je dirais sans S…) selon la nature du fond. Le soleil éclaire le lagon et les yeux se régalent. Nous suivons consciencieusement nos bouées quand soudain les rouges sont à gauche et les vertes à droite alors que c’était l’inverse dans la passe … Déjà que les couleurs sont inversées par rapport au système français, nous y perdons un peu notre latin enfin moi car Cédric et le latin ça fait deux! Bien, ce sont en fait deux chenaux entrants qui se rejoignent dans le lagon.  OK, on continue. Cédric est intrigué par  deux croix sur les cartes en plein milieu de l’avant dernière paire de bouées. Les cartes indiquent quand même un récif pile à cet endroit, entre deux bouées de chenal.Mais à quelle profondeur?. J’ai dû mal à y croire jusqu’à ce que Cédric me hurle  : « Nat, merde, qu’est ce qu’il se passe? J’ai plus que 70cm sous la coque!!! Merde !!! » (avec le pied de pilote il y a en fait 1m70 mais pas les 2,50 attendus!). La carte indique beaucoup plus d’eau à droite de la bouée verte, nous sortons alors du chenal balisé pour la contourner et effectivement les fonds replongent!!! Incroyable mais vrai, il y a un chenal balisé avec un récif pile entre les deux. Très vite, nous pensons à W4L derrière nous et les prévenons à la VHF du danger. Nous avons pu remonter la dérive mais eux ne pourrons pas remonter leur quille! Le message est passé, les consignes bien prises et Nico et Yaël passeront sans problème à droite de la bouée verte une heure et demi plus tard. Heureusement que nous sommes passés les premiers en éclaireurs !
     La journée se finira à Biras Creek pour faire les formalités comme indiqué sur la carte Navionix mais c’est une erreur, les formalités se font à Gun Creek… Nous y irons demain puisqu’il est trop tard maintenant et paierons l’overtime du dimanche… C’est moche donc nous mouillons pour le reste de la journée juste en face à Prickly Pear où l’eau est plus belle et où il n’y a personne. Nous sommes tout proches de cactus reef un récif corallien sur lequel de beaux rouleaux se forment. Un habitué tentent de surfer et les enfants en rêvent mais cela me semble dangereux. Devant nous, au milieu des petites falaises, se dessine  une minuscule plage sur laquelle les enfants débarquent en paddle. Les rayons du soleil de fin de journée donnent une belle couleur ocre à la terre aride de l’ilot. Tout le monde flâne, lit ou cuisine …
   Pour le moment,  pas encore de mouillages bondés de gros catamarans américains à moteur dont on nous a parlé et c’est tant mieux!























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