dimanche 30 avril 2017

Puerto Rico : San Juan, el Yunke

Puerto Rico : Et hop à l’américaine…

   Puerto Rico c’est l’Espagne aux US ou les US en Espagne. Les deux langues se mélangent et il est parfois compliqué de comprendre leur anglais ou leur espagnol… On ne sait jamais dans quelle langue s’exprimer alors nous faisons comme eux, nous adoptons le spanglish… Nous sommes au mouillage devant la petite marina d’Isleta en face de Fajardo. Location de voitures pour deux jours et en route vers El Yunque et San Juan la capitale. Et Hop à l’américaine! (mais pas en vélo…) En mois d’un quart d’heure de route nous croisons quatre Burger King, trois Mac Do, deux ou trois Subway et encore quatre ou cinq fastfood de noms inconnus pour nous européens. Dans la voiture c’est l’hystérie collective et pour nous fondre dans la masse (pas de mauvais jeux de mots…) et adopter les coutumes locales nous irons donc savourer un délicieux  double wooper ce midi.
     Notre journée a commencé par la visite du West Marine pour l’achat et la commande des guides de navigation des Bahamas. Et oui! Ça y est notre décision est prise, nous remontons vers les Turks and Caïcos puis les Bahamas d’où Cédric partira pour la transat retour avec ses deux copains. Il faut encore que je trouve un vol pour rejoindre Saint Martin et que les copains fassent de même pour Nassau. Ça complique un peu mais le retour au près, les aux-revoir à nos amis (nous sommes inséparables! ) et la fin du voyage à Saint Martin ne nous enchantaient pas vraiment… Comment passer à coté des Bahamas maintenant que nous sommes si près (800 miles quand même jusqu’à Nassau…) Merci aux « équipiers » de s’adapter à nos changements de programme… mais une transat retour depuis les Bahamas c’est plus classe que de Saint Martin! 
     Dans ce ship nous trouvons tout ce qu’il nous manque : un guide de navigation et deux  autres que nous aurons demain, la carte Garmin des Bahamas pour Nico (une chance car quelqu’un l’a commandée et n’est jamais venu la chercher!), le pavillon des turks and Caïcos, du bout pour changer un ris, une nouvelle perche pour la Go Pro etc… 
     Nos ventres pleins, nous allons éliminer nos hamburgers sur les sentiers del Yunke
      El Yunque est une immense forêt tropicale humide au nord-est du pays. Le long de la route 191 part un grand nombre de sentiers qui permettent d’admirer la densité de la végétation. Nous découvrons La coca une première cascade puis La Mina. Il est possible de se baigner dans cette dernière mais il faut faire abstraction de la faune bruyante, très bruyante…Certains n’hésitent pas à faire la promenade avec des enceintes qu’ils transportent dans un sac de sport, musique, pas vraiment classique, à fond! Le silence de la nature doit les angoisser…  et les autres n’existent pas! Nous restons à observer ce spectacle, ces peaux tatouées d’immenses dessins (certains superbes d’autres moins) et les conséquences de la junk food sur les corps humains, pendant que les enfants se rafraîchissent sous le jet de la cascade. Nous continuons d’un bon pas et sommes contents de faire de l’exercice, de faire fonctionner nos muscles et notre coeur car en bateau l’exercice physique est limité ou en tout cas bien différent. Les bras fonctionnent mais pas les cuisses, enfin pour Cédric et les enfants qui constituent maintenant l’équipage. En effet petit à petit, j’ai perdu mon rôle d’équipière et je suis devenue simple hôtesse. Parfois quand ils me le demandent,  j’aide les enfants à rattraper l’orin ou à border une écoute…. 
    En remontant la rivière nous trouvons un point d’eau où nous pouvons nous baigner SEULS! La fraicheur de l’eau nous saisit et nous fait le plus grand bien. Le petit jet de la cascade dans le dos et la nuque est une merveille : un vrai Spa en pleine nature. 
Le soir, en rentrant nous ne résistons à l’envie folle de faire des courses, de remplir le coffre de la voiture, de remplir le ferry pour rejoindre Isleta et de remplir notre annexe avant de remplir nos coffres et notre réfrigérateur…
    Le lendemain, en route pour San Juan afin de se perdre dans les belles ruelles colorées de la vieille ville, de visiter les deux forts de San Juan barrières défensives espagnoles contre l’invasion anglaise. Tout en haut du fort El Morro, symbole de la ville, ça souffle et même très fort. Victor en perd sa casquette… Incroyable mais nous l’avons retrouvée au pied de la batisse construite sur de la roche escarpée au milieu d’un lot de vielles casquettes élimées, envolées aussi. Nous découvrons au détour d’une rue la succulente  cuisine portoricaine del Jibarito. Mofongo, pastélon de carne, carne guisada y sangria. Afin de faire nos choix, la serveuse nous fait une petite dégustation des plats avant de passer commande. Tout est bon, nous nous régalons, les enfants aussi et terminent leur repas par un flan au Nutella (vanille pour Victor!) Nous manquerons un peu d’entrain pour le reste de l’après midi  : la cuisine portoricaine est délicieuse mais pas des plus faciles à digérer … Nous trouvons un bon café pour nous réveiller un peu.
    Comment ne pas résister à nouveau à remplir notre coffre de 90l d’eau de 12l de lait et encore trois sacs de courses soient deux caddies pleins. Même scénario que la veille,  nous rentrons épuisés de fatigue à 23H30 au bateau après avoir rempli et vidé une nouvelle fois voiture, ferry, annexe et bateau. Tout le monde au lit sans dîner, de toutes manières je crois que nous n’avons toujours pas fini de digérer le repas de midi!








dessins d'un homme en attendant son exécution






El Morro

1 min avant que la casquette ne s'envole! C'est haut quand même!



El Jibarito




chique ...





chats portoricains



La Coca






forêt tropicale del Yunque


La Mina sans les gens...


La Mina avec les gens...








samedi 29 avril 2017

Puerto Rico et les îles vierges espagnoles

Puerto Rico  et les îles vierges espagnoles
Dimanche 24 avril

Culebra 

   Le dépaysement est garanti en arrivant à Puerto Rico. Nous retrouvons la chaleur humaine, le contact avec les gens qui faisait défaut aux Îles Vierges. C’est peut-être  aussi un peu de notre faute, nous ne l'avons pas cherché non plus. 
Puerto Rico se situe à 25 miles des USVI et est constitué de l’île principale et des îles Culebra, Culebrita (inhabitée) et Vieques appelées îles Vierges espagnoles. 
Nous longeons Culebrita. L’île est superbe, sauvage, avec des rouleaux qui viennent briser sur la terre ocre recouverte de végétation. Nous tentons de mouiller : le premier mouillage est impraticable. Une barre de vagues nous en bloque l’entrée. Le deuxième est  plus calme mais encore un peu trop exposé aux vents et à la houle… Cédric est frileux car le temps change demain et nous préférons nous mettre à l’abri à Culebra à Ensenada Honda une baie bien protégée et toute proche de la ville Dewey (prononcer DOU OUI) qui est plutôt un grand village. Fini le mouillage de sable blanc et les cocotiers : ici l'eau est kaki voire marron bien dégueu par endroit, bordée de mangrove. Nous n'en apprécierons que d'avantage les prochains mouillages. Seule consolation, le Dinghy Dock où l'on sert une très bonne sangria et un succulent guacamole.
      Lundi matin, c’est reparti pour des formalités avec l’équipage au complet. Ils veulent voir notre bobine. C’est toujours très pro et efficace  et les douaniers nous délivrent notre « permit cruising » de façon à naviguer dans tous les districts de Puerto Rico sans faire de formalités ! Cool!
   L’ambiance portoricaine me plaît beaucoup, je me sens à nouveau loin…Bien que l’île soit américaine, les gens parlent espagnol, la musique est espagnole, tout est écrit en espagnol. Le contact avec les gens est facile et leur gentillesse fait plaisir. Nous sommes bien dans un pays latin avec une culture latine, aux airs d’Amérique du Sud. Nous nous mettons aux tacos et au guacamole!
  Dans l’après midi, nous regagnons en taxi la superbe plage de Flamenco pour une après-midi baignade dans les beaux rouleaux qui nous rappelle nos plages du sud-ouest français. Ce n’est pas pour rien que ça surfe pas mal ici! Mais attention, c’est dangereux les rouleaux… Nico se fera secouer comme dans une machine à laver : résultat un petit craquement dans la nuque et une belle bosse sur la tête (sans gravité heureusement). Tout est bien qui fini bien d'autant qu'il y a une douche sur cette plage. Certains laissent leur savon... Nous n'avons pas résisté à nous....laver !!!!


Vieques

   Après un peu de près et quelques heures de navigation, nous longeons la côte de Vieques, sauvage, belle, escarpée. Il n’y a personne, pas un bateau, pas de vie sur terre non plus jusqu’à ce que nous arrivons à Esperanza. C’est beau mais un peu angoissant en fait…  L’île a servi  de terrain d’entrainements militaires, d'essais nucléaires et autres armes pour l'armée américaine… La partie Est de l'île est  toujours contaminée. Tout ça ne me rassure pas vraiment. Pourquoi n’y a-t-il personne? Mais en débarquant à Espéranza, la vie réapparait. Nous sommes venus jusqu’ici pour assister à un phénomène très particulier dans la baie de Mosquito. Appelée aussi Bio Bay, la baie bioluminescente de Vieques est le principal trésor de l'île. Il en existe cinq dans le monde dont trois à Puerto Rico. Celle de Vieques est la plus belle par sa luminosité et par sa taille. La luminescence est crée par des micro organismes, les dinoflagellés, qui se signalent par un néon lumineux (100 fois plus gros que leur taille) dès lors que l’on agite l’eau autour d’eux.Il s'agit d'un phénomène de défense. Pas d’agitation, pas de réaction! Pour une fois, les enfants font pouvoir s’agiter avec notre permission. La découverte de ce phénomène se fait en kayak de nuit, les jours sans lune. Les équipages se forment. Une équipe de fille et deux de garcons. Notre guide Juan finira par nous tracter Yaël Lola et moi car nous n’allons pas assez vite! Chaque coup de pagaie fait naître un beau faisceau lumineux derrière nous. En laissant trainer les mains dans l’eau chaude des milliers de points blancs apparaissent comme des paillettes qui glissent sous nos doigts. C’est très beau. Pour notre plus grand plaisir Juan, nous laisse sauter à l’eau et là le phénomène est juste splendide : chaque mouvement déclenche une immense traînée blanche dans l’eau digne de certains effets spéciaux. Les enfants sont ravis nous aussi. L’ expérience est unique!



Ensenada Honda vue du Dinghy Dock



pour ceux qui en ont marre de l'eau turquoise! Ensenada Honda!

Antoine : "on dirait l'eau des toilettes"




Flamenco beach







Douche à volonté!!!

Dinghy Dock




Vieques



Wind4Life sous Spi!



Esperanza


Juan et la troupe...

Antoine, un style inimitable! 

Kayak n° 1

juste un tout petit aperçu, le flash diminuant beaucoup le phénomène...

Kayak n° 2,  le n°3 étant celui des filles tractées par Juan