Traversée Canaries Cap Vert J5

J5 : vendredi 11 novembre

À 1h du matin, nous passons à la latitude du banc d’Arguin en Mauritanie 20°14’ N … Étrange, on ne voit pas le phare de Api et Yayo…On doit être trop loin …

À  mon réveil , les enfants ont bien avancé dans leur séances de CNED, Oscar s’attaque à son éval de math. C’est bien plus facile de travailler en navigation (passé les 48 premières heures…) car il n’y a rien d’autre à faire et il n’y a pas les copains à retrouver pour jouer…

   Aujourd’hui le ciel est plus dégagé et on sent bien que les températures augmentent. Il fait chaud mais le vent qui a baissé un peu (17-18Nd) rend l’ensemble très agréable.  Cédric est content. Les panneaux solaires et l’éolienne étale parfaitement le pilote et le réfrigérateur qui sont les deux postes  énergivores à bord. Une petit heure par jour de moteur suffit pour recharger nos batteries à 100%.

Les occupations du jours sont :

- petite lessive à l’eau de mer-savon de marseille et brosse  (lavage-rincage à 25° au lieu de 30° mais ça lave très bien !) puis un rinçage final à l’eau douce (1 ou 2  litres pas plus car il faudra tenir un mois à bord avec l’eau douce. Nous ne referons qu’un plein à Mindelo avant de partir.

-« douche » à l’eau de mer pour Cédric  : la technique consiste à s’arroser avec un seau d’eau de mer, de se savonner et de se rincer à coup de seaux d’eau de mer aussi. Pratique ça rince aussi le cockpit …( Il n’y aura pas de photos ! Non Non !!!) Puis dessalage avec une bouteille de 1litre d’eau douce ….pas plus.

- séance bronzette pour moi pour rattraper les différences de bronzage (pas de photo non plus…)

- on a regardé la télé…un thalassa en direct : aujourd’hui au programme vol de poissons volants. C’est juste dingue  : ils font des vols de plus de 50 mètres. Ils sont même sortis de l’écran pour atterrir sur notre pont!!! incroyable!!!

- repas : salade piémontaise

En fin d’après-midi, avant que la nuit tombe Cédric décide d’empanner car nous ne faisons pas tout à fait le bon cap pour Sal que nous devrions atteindre demain matin. Nous sommes tous dans le cockpit, chacun à sa fonction. Je suis à la barre et Cédric à l’écoute. Il n’écoute pas la petite voix d’Oscar qui lui dit de reprendre le frein de bôme, la fameuse poulie malicieuse… Cédric le sent bien,  Oscar le sent pas cet empannage … J’empanne et …. SHLACK! L’écoute de GV se détache de la bôme… Un pontet à lâché… C’est la m..de! Il faut récupéré la bôme qui est au dessus de l’eau … Cédric s’attache et s’en charge pendant que je maintiens le bateau et donc la voile au plus prêt du vent. On se retrouve donc avec des vagues de travers ( toujours bien 3 mètres … ) Autant quand on prend les vagues et le vent de derrière , ça se passe bien , autant quand on les prend de face ou de travers c’est vraiment différent. On a l’impression de vent démultiplié et les vagues passent au dessus de l’avant du bateau… C’est beaucoup moins sympa ! et la nuit tombe pendant ce temps bien évidemment.

Le bricolage de Cédric est fini, tout le monde est dans le cockpit quand une vague plus grosse arrive. Je crie ATTENTION pour que tout le monde se tienne et j’ai à peine le temps de le dire que la vague passe au dessus de la capote et dans le cockpit m’arrosant de la tête aux pieds et le pire  , mouillant mon linge qui séchait sur la filière !!!! Bon ben, il faudra refaire la lessive : ZUT! Si seulement Cédric avait écouté son fils…

Nous reprenons notre route : il faudra faire un peu de bricolage en arrivant à Sal… mais bon rien de grave. La bôme n’est pas abimée, rien d’autre n’a cassé, il y aurait pu avoir plus de dégâts.

La nuit se passe donc tranquillement avec 2 ris pour ne pas trop forcer sur la bôme et pour ne pas arriver de nuit à Palmeira (île de Sal).