Low bay (Barbuda) : Un petit coin de paradis…

Low bay (Barbuda) : Un petit coin de paradis…

    Kéraban et Wind4Life sont à Low Bay, un autre mouillage de Barbuda. Nous les y retrouvons après avoir fini le Cned (le stress me gagne car je ne sais pas si on va arriver à tout finir … surtout Victor). Nous gagnons Low Bay vers midi et Cédric me confie la barre pour finir de ranger les voiles. Nous naviguons encore au milieu de coraux avant d’atteindre la magnifique plage de sable blanc. Je surveille le traceur et zoome au maximum quand j’entend hurler Cédric : on vient de passer à tout juste deux mètres d’une patate de corail non indiquée sur les cartes et non balisée bien évidemment. Il n’y a que 70cm d’eau à cet endroit-là!!! J’ai failli bigorner Talitha et on aurait pique-niquer sur les coraux… Cédric a mis plus d’une demi heure à s’en remettre, moi je n’ai pas vraiment réalisé ce qu’il a failli se jouer à quelques mètres près. Comme dirait Perrin dans la Chèvre : « Si vous voulez mon avis, il serait grand temps de le signaler! »

Sains et saufs et Talitha même pas rayé, nous arrivons devant cette immense plage (plus de 15km de long) sans aucune habitation si ce n’est un petit hôtel fermé et une cabane en bois qui fait restaurant mais fermée aussi car le patron est occupé avec les élections du pays. Cédric redéroule le génois pour tirer un bord dans cette eau couleur piscine. Nous filons à la voile en longeant la plage.    

    Nous débarquons sur cette étendue de sable blanc qui prend une couleur rosée quand la mer se retire en découvrant de minuscules coquillages rose (sans S j’ai révisé l’accord des adjectifs de couleur!). Juste derrière, nous pouvons apercevoir un immense lagon aux nuances vertes (avec un S) où nichent une colonie de frégates (oiseaux). Nous avons toute la plage pour nous tout seul. Les enfants s’amusent avec leurs ailes de tractions, les filles se transforment en sirène dans le sable. Je pars me promener et trouve trois belles pastèques qui sont bien appréciées car nous n’avons plus de légumes et de fruits frais. Nous profitons des transats avec Yaël et Isabella pendant que Nico, Vartan et Cédric partent aux bateaux chercher de quoi improviser un petit apéro sur la plage. Un lézard peu sauvage se joint à nous…Les enfants se baignent jusqu’à ce que la nuit arrive, ici assez tôt. 

Nous regardons nos trois bateaux au mouillage seuls encore et nous savourons nous aussi cet instant un peu magique seul face à cette eau turquoise magnifique, sous les cocotiers , pieds nus dans le sable fin…

   Le lendemain matin, nous partons tous faire les clearances. C’est un petit jeu très amusant qui peut  prendre entre 1h et 3h selon les pays et l’amabilité des douaniers. En effet dès qu’on rentre dans un pays et qu’on en sort (même en France !!! : Martinique , Guadeloupe, St Barth, St Martin), il faut se prêter à ce rituel très pénible. Nico et Cédric sont en train d’établir un palmarès des douaniers les plus cons! Pendant que les gars nous mettent en règle dans trois bâtiments différents éparpillés dans la ville, nous tentons avec Isabella et Yaël de trouver des saucisses pour faire un barbecue sur la plage ce soir. Le supermarché me rappelle ceux du cap vert… Barbuda est une île pauvre sans touriste car les habitants refusent tout projet de manière à préserver la beauté de leur ile. Mais en persévérant on trouve le nécessaire dans une épicerie tenue par une vieille dame qui cueille directement les légumes dans son jardin attenant. Un délice!

   Avant de retourner au bateau, un petit tour pour admirer  les frégates s’impose. C’est bon mais ça sent fort la volaille! Isabella s’est pris toutes les vagues du speed boat à l’aller et au retour c’était mon tour. Je suis arrivée trempée jusqu’aux os. Heureusement il fait beau et chaud!

    Le soir nous retrouvons Motu Atua pour notre barbecue : saucisse, poulet, salade de pastèque à la fêta, taboulé, bananes nutella, meringue et rocher coco! Avec un petit fond e musique. On s’est bien régalé! Mais le lendemain un gars sur la plage pas content du tout nous a hurlé des injures depuis la plage : peut-être avons nous brûlé son bois et mangé ses pastèques!!! Il est 7h du matin et nous filons vite vers St Barth en faisant mine de ne rien voir et de rien entendre …